
Nathalie Pignard-Cheynel

Marco Vencato
Entretien
Ce soutien philanthropique aux médias se développe progressivement et prend diverses formes : financement de contenus éditoriaux, formation des journalistes, sensibilisation et développement de la culture informationnelle dans les écoles, voire rachats de médias. Au sein de la Fondation Leenaards, le soutien à une information de qualité, indispensable à une démocratie fonctionnelle, fait partie du nouveau programme « Médias & démocratie ». En plus de la fondation à but non lucratif Aventinus, qui soutient la diversité et l’indépendance de la presse romande, la Fondation Leenaards soutient le Conseil suisse de la presse ou JournaFONDS, qui finance des enquêtes sur des sujets d’intérêt public. Elle participe également au développement du Fonds d’innovation pour le journalisme multimédia en Suisse romande, créé par la Gebert Rüf Stiftung, basée à Bâle.
Le recours à des fondations est-il un modèle viable et souhaitable à long terme pour le soutien aux médias et à l’information ? Quels en sont les avantages, les risques et les inconvénients ? Nous avons réuni deux spécialistes pour en discuter : Nathalie Pignard-Cheynel, professeure ordinaire à l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel, et Marco Vencato, vice-directeur de la Gebert Rüf Stiftung.
Le modèle économique des médias résiste mal aux évolutions technologiques et aux nouveaux usages. L’information payante peine à trouver son public, notamment auprès des jeunes générations, tandis que la publicité et les petites annonces se sont dispersées sur les supports digitaux. Malgré l’essor des nouvelles technologies qui facilitent la recherche et la diffusion d’information, le journalisme reste coûteux, et la presse subit une crise profonde, avec pour conséquences de nombreux licenciements, des restructurations à la chaîne et une forte concentration du secteur, notamment en Suisse.
Historiquement, la Suisse a longtemps affiché une densité de journaux par habitant parmi les plus élevées au monde. La pluralité des opinions et des organes médiatiques joue un rôle civique majeur dans un pays qui pratique la démocratie directe. En 2006, le pays comptait encore près de 44 titres de presse par million d’habitants, un chiffre élevé qui s’explique notamment par sa diversité linguistique et ses forts ancrages régionaux. En quinze ans, ce chiffre a cependant été divisé par deux, et l’érosion continue.
En Europe, le soutien philanthropique à des médias via des fondations existe depuis longtemps déjà. En Suisse, il se développe depuis une vingtaine d’années, essentiellement à travers des initiatives ponctuelles. En 2020, pour la première fois en Suisse, une fondation philanthropique, Aventinus – soutenue par un consortium de trois fondations (la Fondation Hans Wilsdorf, la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature et la Fondation Leenaards) rachète un média, Le Temps, à l’éditeur Ringier Axel Springer.
Tour d’horizon des nombreux enjeux liés à de tels soutiens avec une spécialiste qui croit en l’avenir du journalisme malgré l’essoufflement du modèle actuel et un acteur du financement philanthropique des médias.
Gabriel Sigrist
L’aide financière aux médias par des fondations philanthropiques n’a cessé de se développer ces dernières années en Suisse. Quelles sont les intentions de ces fondations et quelles formes prennent ces soutiens ?
Marco Vencato
Si l’on prend l’exemple de la Gebert Rüf Stiftung, nous avons commencé avec le financement d’une double page Science dans le quotidien gratuit 20 minutes il y a déjà quinze ans. Nous avions alors dû essuyer quelques critiques, car on nous reprochait de soutenir un riche éditeur qui n’en avait pas besoin (Tamedia, ndlr) ! Notre intention n’a cependant pas changé : elle consiste à proposer une aide temporaire à l’innovation à tous les médias, sans faire de distinction selon leur taille ou leur propriétaire, afin d’initier une démarche innovante et de traiter des thématiques qui nous semblent importantes. Le but, c’est que les médias utilisent ensuite le savoir-faire ainsi développé, et reprennent la main. Notre fondation a lancé d’autres initiatives comme la semaine « Bootcamp », une formation continue pour les journalistes organisée chaque année aux États-Unis, ou encore la « Semaine des médias » (Zürcher Medienwoche) dans les écoles. La stratégie de soutien des fondations repose ainsi sur trois piliers : l’éducation aux médias, la formation des journalistes et l’aide financière aux médias. À l’image d’autres fondations philanthropiques actives dans ce secteur, nous participons ainsi à la diversification du paysage médiatique, un bien public indispensable au bon fonctionnement de la démocratie.
Nathalie Pignard-Cheynel
Dans l’histoire des médias, l’information n’a que rarement été financée uniquement par les lecteurs, il y a toujours eu d’autres sources de revenus : la publicité, le sponsoring et, parfois, des financements publics. Les fondations viennent s’ajouter à ces modes de financement. Les médias privés tentent par ailleurs de développer de nouvelles sources de revenus, comme l’organisation d’événements (conférences, etc.). Les aides philanthropiques ne vont pas se substituer aux autres financements, mais les compléter.
Parfois, les fondations soutiennent des initiatives médiatiques – par exemple, des projets d’enquête – qui proviennent de grandes rédactions richement dotées. Il peut sembler incongru qu’une fondation philanthropique aide financièrement un éditeur coté en bourse comme Tamedia, ou une institution publique comme la SSR, qui dispose d’un budget de 1,5 milliard de francs. Que répondez-vous à cette critique ?
M. V.
Ce reproche vient souvent des journalistes, bien plus que du public. Du côté de la Gebert Rüf Stiftung, nous souhaitons mettre en avant ce qui, pour la Suisse, nous semble important : l’innovation, la science et la technologie. Par notre soutien, nous voulons démontrer à l’éditeur que ces contenus, s’ils sont bien adaptés et qu’il y a une stratégie de diffusion adéquate, peuvent intéresser son lectorat. L’objectif est ensuite de l’encourager à développer ces formats et thématiques sans notre aide. Nous voyons ainsi le rôle des fondations comme une solution temporaire, transitoire, destinée à aider les médias à traverser cette crise structurelle. Notre financement vise à les inciter à tester de nouvelles thématiques, de nouveaux formats, voire de nouveaux modèles économiques. Les éditeurs ont besoin de notre soutien, car ils n’ont ni le temps ni les ressources nécessaires pour cela. Il ne s’agit toutefois pas de couvrir les frais de fonctionnement d’un éditeur avec une subvention, mais bien de financer des créations éditoriales spécifques, de la formation, ou encore le développement d’un outil technique. Telle est la vocation, par exemple, de notre Fonds d’innovation pour le journalisme multimédia, que la Fondation Leenaards a rejoint récemment pour renforcer son développement en Suisse romande.
N. P.-C.
En effet, il devient urgent pour les médias d’éviter une dépendance trop forte à une seule source de financement. Il faut penser des modèles pluriels, diversifier les recettes et les formes de financement, faire participer les fondations, mais aussi s’appuyer sur des aides fédérales, cantonales, voire communales, tout en réfléchissant, bien sûr, à la manière de garantir l’indépendance éditoriale des médias.
Généralement, les fondations concentrent leur aide en faveur de productions journalistiques exigeantes (contenus scientifiques, enquêtes), avec le risque que ces productions ne s’adressent qu’à un lectorat à haut niveau socioculturel, déjà consommateur d’information. Ne devraient-elles pas se donner comme priorité d’attirer vers les médias des segments de population moins informés ?
N. P.-C.
On entend régulièrement cette critique, notamment aux États-Unis, où l’on reproche à certaines fondations de renforcer une information élitiste qui nourrit intellectuellement des personnes qui sont déjà suralimentées… Il y a évidemment un enjeu, et c’est une bonne chose que des fondations en Suisse investissent aussi dans la formation, aussi bien des journalistes que du jeune public à travers plusieurs initiatives comme la « Zürcher Medienwoche » ou « UseTheNews ». Le journalisme de qualité doit être pensé en lien avec les publics visés, raison pour laquelle on devrait parler davantage de « pertinence de l’information » que de « journalisme de qualité ». Il me semble cependant important, voire indispensable, que les projets médiatiques !nancés par des fondations soient mis à la disposition du plus grand nombre, gratuitement.
© Til Bürgy
M. V.
Toutes les initiatives que nous finançons, même s’il s’agit d’une opération pour un média payant, sont ensuite mises à disposition gratuitement en ligne. Nous soutenons très souvent des projets de vulgarisation scientifique destinés à des médias grand public. La double page Science de 20 minutes est un bon exemple de journalisme de qualité destiné à une audience généraliste. Nous avons contribué à financer son lancement, et l’éditeur a ensuite décidé de poursuivre cette rubrique qui était initialement absente de ses colonnes. Récemment, nous avons financé le projet d’une journaliste scientifique, Yvonne Vahlensieck, dont la narration numérique autour de la géo-ingénierie solaire a généré plus de 15 000 visites (de 4,5 minutes en moyenne) en une semaine sur le site du média Watson. Cette collaboration entre le journalisme, le design graphique et le développement numérique que nous encourageons avec notre Fonds d’innovation pour le journalisme multimédia montre que l’on peut intéresser le jeune public à des sujets complexes grâce à des formats innovants.
Par rapport à cette vision d’informer le plus grand nombre, que pensez-vous du rachat par la Fondation Aventinus d’un média payant, Le Temps, dont les contenus s’adressent à un public à haut pouvoir d’achat, déjà bien informé ?
M. V.
Cette démarche vise moins un soutien ponctuel au média, tel que le pratique la Gebert Rüf Stiftung, que la garantie d’une pluralité dans l’espace médiatique. En Suisse romande, il y a une conscience de l’importance de l’information, notamment régionale, qui n’existe pas – ou pas encore – en Suisse alémanique. Tous les acteurs, privés ou publics, qu’ils soient cantonaux ou même communaux, veulent sauver ce bien public que représente le patrimoine médiatique. C’est à mon sens dans cette vision civique de préservation de ce patrimoine essentiel à la démocratie que s’inscrit le rachat du Temps par Aventinus.
D’ici l’année prochaine, les Suisses se prononceront sur l’initiative qui demande la baisse de la redevance perçue par la Société suisse de radiodiffusion et télévision, la SSR (« 200 francs, ça suffit »). Le rôle des fondations va-t-il se renforcer si cette initiative est acceptée par le peuple ?
M. V.
Les fondations, même si elles se mettent toutes ensemble, restent des acteurs mineurs de l’espace médiatique et ne pourront jamais se substituer aux financements publics, et elles n’en ont pas l’intention. Mais on pourrait certainement envisager des partenariats publics-philanthropiques à long terme pour soutenir une information de qualité. Les fondations seront sans doute davantage sollicitées à l’avenir, puisque le secteur rencontre toujours plus de difficultés à se financer, que ce soit par la redevance – désormais attaquée dans les urnes – ou par les revenus des annonceurs et des lecteurs.
Est-ce souhaitable que le financement de médias par des fondations s’amplifie en Suisse ?
N. P.-C.
Absolument. Car même si on ne peut pas parler de « désert informationnel » en Suisse, on peut s’inquiéter d’une réduction du pluralisme, notamment pour ce qui est des médias régionaux, voire micro-locaux, qui font vivre des territoires. En matière médiatique, l’innovation, ce n’est pas qu’une question de « formats » et de technologie, mais également de modèles économiques. Et je vois là aussi un rôle que devront jouer les fondations : soutenir l’expérimentation, le lancement de nouvelles initiatives, dans le but de développer des modèles économiques viables pour des médias de proximité. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du Media Forward Fund, qui regroupe de nouveaux moyens de !nancement philanthropiques pour le journalisme en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Développer une forme d’« open innovation », qui peut naître au sein d’un média dans un cadre spécifique, et en faire profiter ensuite tous les autres. D’une manière générale, je pense que les médias – même concurrents – vont être amenés à collaborer davantage entre eux. En Suisse romande, l’initiative IMI (Initiative pour l’innovation dans les médias) milite précisément pour ce partage des connaissances et veut par ailleurs encourager les médias à collaborer davantage avec le monde académique.
On a vu se renforcer une grande défiance envers les médias, notamment avec les « bulles de filtre » que constituent les réseaux sociaux. Et l’on constate une polarisation de publics qui supportent de moins en moins d’être exposés à des avis contraires aux leurs. Comment lutter contre cette évolution et ce rapport au monde et à la vérité ?
N. P.-C.
La défiance a toujours existé, mais autrefois il y avait peu d’alternatives, car le choix des sources d’information restait limité. On continuait donc à consommer les médias, tout en les critiquant régulièrement. Cependant, avec le développement du numérique, le phénomène a pris de l’ampleur, et les publics ont commencé à se déporter vers de nouvelles sources désormais à disposition (réseaux sociaux, influenceurs, etc.). Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs consiste à développer la culture informationnelle. En ce sens, les initiatives comme « UseTheNews » font un travail remarquable en Allemagne et progressivement aussi en Suisse. Apprendre aux jeunes à sourcer les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, à développer leur esprit critique et le sens du débat, c’est essentiel. Pour y parvenir, il faut leur donner des repères dans la jungle informationnelle, mais sans discréditer leurs propres pratiques : évitons de leur dire de ne pas s’informer sur Instagram, sinon on est sûr de les perdre… Envoyer les journalistes parler de leur travail dans des classes, c’est une bonne initiative, mais cela coûte cher aux rédactions, et le soutien des fondations est donc déterminant pour expliquer ce qu’est la plus-value d’un média, le travail d’un journaliste, pour aiguiser le regard. Et cela ne concerne pas que les jeunes, bien au contraire. La défiance envers les médias se nourrit en partie de la méconnaissance : le public ne sait pas comment l’information est produite et ignore le fait qu’elle est le résultat d’un débat dans une conférence de rédaction, qu’il y a des avis contraires et que des choix sont opérés tous les jours. Cela dit, on a vu pendant les premiers mois du Covid que le public, en période de crise, se tourne massivement vers les médias « traditionnels » ; ils font confiance aux marques qu’ils connaissent lorsqu’il s’agit de trouver une information fiable sur un sujet sensible.
M. V.
C’est vraiment le sens de notre implication dans le cadre de la « Semaine des médias » que nous organisons à Zurich et à Berne, où les journalistes de tous les grands médias viennent parler de leur travail dans les écoles et accompagner les élèves dans la production de contenus journalistiques. On montre aux jeunes comment on prépare une interview, comment on vérifie une information, et tous les aspects du métier. Cette « Zürcher Medienwoche » fonctionne par ailleurs comme une formation continue pour les journalistes, qui apprennent ainsi à mieux connaître le jeune public cible, ses intérêts et ses souhaits.
Le développement de l’intelligence artificielle jouera-il un rôle bénéfique pour les médias ou ajoutera-t-il un problème à la crise informationnelle ?
N. P.-C.
Les deux, car l’IA permet bien sûr de faciliter le travail des journalistes, et on peut imaginer des opportunités incroyables, notamment pour traiter d’énormes quantités de données. Mais il y a aussi le risque que l’IA encourage les médias à produire de la quantité, et dilue ainsi une audience déjà saturée et morcelée. Il ne faudra pas que cette technologie détourne les éditeurs de ce qui fait leur force : la récolte d’informations sur le terrain et la production de contenus à haute valeur ajoutée. L’expérience montre que l’on peut produire moins, différemment, et générer plus d’audience. Mais, forcément, la question de l’orientation et de la manipulation des réponses fournies par les IA se posera de plus en plus. Elle se pose d’ailleurs déjà, puisqu’on a observé récemment des campagnes de désinformation menées par la Russie sur les chatbots occidentaux. La vérification des sources et des informations n’en deviendra que plus indispensable.
Une information de qualité : un bien commun à préserver

Jean-Jacques Roth
Journaliste, vice-président de la Fondation Leenaards
Dans cette perspective, nous avons identifié trois axes d’intervention dans le cadre de notre nouveau programme de soutien « Médias & démocratie » : la production de contenus de qualité respectant les règles de déontologie, le renforcement des médias régionaux et locaux en Suisse romande et la lutte contre la désinformation. Ces lignes directrices convergent vers un seul et même objectif : maintenir une information de qualité considérée comme un bien commun, diversifiée et indépendante de toute influence politico-économique. Pour autant, ce journalisme de qualité doit pouvoir s’affranchir des cadres, formats et modèles économiques qui ont fait sa gloire avant l’ère numérique. Sans rien lâcher sur les critères fondamentaux de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes de 1971, il s’agit aussi de se préparer à explorer de nouveaux formats et à s’adapter aux attentes d’un public toujours plus connecté. Il est ainsi urgent d’agir sur les réseaux sociaux, aujourd’hui fréquentés quotidiennement par 75 % de la population suisse, où les « bulles de filtre » et l’excitation des passions mauvaises déconstruisent le lien social de manière alarmante. Il n’est pas simple de répondre aux émotions par la pondération, aux ressentis par les faits. C’est toutefois ici que se joue la bataille contre les clivages entretenus par les algorithmes. Favoriser une innovation multimédia adaptée aux codes et usages des plateformes, mais fondée sur une information rigoureuse ; systématiser la gratuité des contenus en diversifiant les sources de financement ; former des créateurs de contenu au fact-checking et à l’éthique de l’information ; encourager les médias à investir les réseaux avec des équipes dédiées… autant de pistes à explorer.
Heureusement, plusieurs acteurs philanthropiques s’engagent également autour de ces enjeux. Nous collaborons ainsi avec d’autres fondations suisses, ce qui nous permet de mettre en place des cofinancements, comme pour le Fonds d’innovation pour le journalisme multimédia, avec la Gebert Rüf Stiftung, pour le soutien au Conseil suisse de la presse – aux côtés des fondations Mercator, Hans Vogt et Volkart – ou encore pour la création de la Fondation Aventinus, actionnaire majoritaire du quotidien Le Temps, en partenariat avec les fondations Hans Wilsdorf et Jan Michalski pour l’écriture et la littérature.
Enfin, ces efforts sont renforcés par l’apport du monde académique. L’Initiative Médias et Philanthropie récemment lancée par le Centre en philanthropie de l’Université de Genève en est un exemple. Nous nous réjouissons de soutenir ce programme sur trois ans, qui contribuera à mieux définir les notions de médias d’intérêt général et d’information en tant que bien commun. Il visera également à lever, autant que possible, certaines barrières culturelles, économiques et techniques, afin de permettre une contribution plus stratégique de la philanthropie en tant que troisième voie de soutien aux médias, aux côtés des aides publiques et des investissements privés. Comme l’a dit le célèbre journaliste du Washington Post Bob Woodward : « La démocratie meurt dans les ténèbres. » Si l’information doit apporter de la lumière, il nous appartient à toutes et tous de veiller à ce qu’elle reste vivante et pleinement accessible.
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